Liberté de la presse en Hongrie?
La Hongrie se prépare aux commémorations du 23 octobre…
…anniversaire de la révolution anticommuniste du 1956
Trois ans après la mort de Staline, mais toujours dans le milieu d’une dictature sournoise et impitoyable, un petit pays de l’Europe Centrale, soumis au pouvoir soviétique, se révolta contre le régime communiste qui menaçait d’extinction définitive toutes les valeurs de sa culture européenne de 1000 ans…
1956 et le gouvernement hongrois actuel
Encore en 1989
- 8 membres du gouvernement « social-libéral » actuel faisaient partie du Parti Socialiste Hongrois des Ouvriers (MSZMP), c’est à dire l’unique parti « légal » et dépositaire du pouvoir dans le régime communiste de Kádár...
Et maintenant?
Maintenant le Parti Socialiste Hongrois (MSZP) se prépare aux commémorations du 23 octobre, qui auront lieu (du part du gouvernement) au Parlement. Le plus grand parti de l’opposition, le Fidesz, a déjà déclaré sa décision de s’absenter de ces célébrations, puisque le gouvernement n’a pas donner leur accord qu’un délégué de l’Associations des Victimes du 1956 fasse une intervention au cours de la commémoration.
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"Un prix Nobel hongrois"
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Saviez-vous…...
...qu’en Hongrie les événements suivants se sont passés pendant le printemps et l’été 2002 ?
- Le 7 avril : le premier tour des élections législatives est gagné par le Parti Socialiste Hongrois (MSZP). Cependant, les résultats de tout les sondages obtenus le jour même de l’élection indiquaient une popularité de quelque 8 lus grande à la faveur de la coalition des deux partis de « droite », Fidesz et MDF, au gouvernement de 1998 à 2002.
- Le 9 avril : une réunion publique spontanée ressemble plusieurs milliers de personnes à l’Université d’Education Physique pour écouter les paroles de Viktor Orbán, Président du Fidesz et Premier Ministre de la Hongrie de 1998 à 2002. Une manifestation de sympathie éclatante.
- Le 14 avril : Viktor Orbán tient son dernier discours de campagne électorale devant le palais du Parlement à Budapest : le nombre des intéressés rassemblés pour l’occasion est estimé par la Police à plus de 2 millions (la population totale de la Hongrie étant de 10 millions de personnes). De nombreux intellectuels, artistes, écrivains et sportifs se présentent à côté des représentants du gouvernement Fidesz-MDF.
- Le 21 avril : Le résultat final des élections législatives après le deuxième tour : une majorité de 10 députés au Parlement pour les deux parties de « gauche ». La coalition des Socialistes (MSZP) et des Libéraux (SZDSZ) compte 178 20 postes, tandis que la liste collective de l’ancien gouvernement est de 188 sièges.
- A partir de fin avril plusieurs partis politiques, sociétés civiles et personnes privées annoncent leurs doutes concernant la netteté des élections. Les Socialistes sont accusés à plusieurs reprises d’avoir rompu le silence de campagne, obligatoire pendant les 48 heures précédents la fermeture du scrutin. En plus, on suspecte des fraudes commis lors du rassemblement des bulletins de vote.
-De fin avril au 21 juillet la Section Juvénile du Fidesz et un bon nombre d’autres sociétés rassemblent des signatures en demandant que les votes soient comptés une deuxième fois, afin de rassurer l’opinion publique concernant les résultats des élections.
Leurs initiatives, malgré les plusieurs centaines de milliers de signatures, sont régulièrement refusées.
- Au début de mai les Socialistes et les Libéraux forment leur Gouvernement.
- Le 7 mai: V. Orbàn, dans une réunion organisée à Budapest propose à ses sympathisants de fonder des "Cercles Civiles"; plusieurs centaines de milliers de personnes sont présentes.
Documentation photographique: http://www.mno.hu/index.mno?cikk=75803&rvt=61&pos=7
http://www.mno.hu/index.mno?cikk=75846&rvt=61&pos=7
- Le 18 et le 20 juin, le journal « Magyar Nemzet » fait paraître des documents concernant le passé du nouveau Premier Ministre, Péter Medgyessy : on vient à savoir qu’il travaillait en qualité d’officier dans la Police Secrète du régime communiste, au moins à partir du 1978.
- De mai à juillet, presque chaque semaine, une manifestation a lieu à Budapest et dans les autres villes hongroises pour que des investigations soient entreprises autour de la netteté des élections et, après le 18 juin, aussi contre la présence d’un agent secret d’un régime dictatorial à la tête du gouvernement.
- Le 4 juillet, un groupe de sympathisants de droite organise une manifestation pacifique mais illégale, car non précédée par un accord de la Police et par conséquent sans autorisation officielle. A 18 heures le nombre des citoyens mécontents rassemblés devant le Parlement monte à quelques milliers. Le nouveau Ministre de l’Intérieur fait parvenir sur les lieux des forces armées importantes qui, vers 20 heures, évacuent la place. De nombreux manifestants sont brutalement battus. Dans un cas, un policier a menacé un homme avec son arme.
Documentation photographique:
http://www.mno.hu/index.mno?cikk=88742&rvt=2
http://www.mno.hu/index.mno?cikk=88550&rvt=2
http://www.mno.hu/index.mno?cikk=98898&rvt=87
- Le jour suivant le Ministre de l’Intérieur qualifie la démarche des policiers de « parfaitement correcte ».
- Le 21 juillet les bulletins de vote sont détruits : plus de possibilité de contrôler les véritables résultats des élections.
- En août les manifestations continuent régulièrement. Des personnes privées sympathisant avec la « droite » arrivent à former plus de 10.000 « cercles civiles », c’est à dire des petites sociétés composées de 10 à quelque centaines de membres, contrariés par le retour au gouvernement de l’élite des derniers décennies du communisme. Ils organisent des rencontres et des conversations entre eux et avec des politiciens et intellectuels anticommunistes.
- Pendant ce même temps le nouveau gouvernement effectue des « nettoyages » politiques dans tous les domaines stratégiques de la vie publique. Les média – imprimés ou électroniques – ne sont pas épargnés non plus : les trois chaînes de télévision nationale changent de direction, le travail de nombreux journalistes est menacé, les programmes d’actualités politiques deviennent fortement partiels. Le gouvernement cherche à soustraire toutes les ressources financières au seul quotidien d’opposition, le « Magyar Nemzet ».
- Le 30 août plus de cent mille personnes ont manifesté autour du siège de la Télévision Nationale pour une véritable liberté de la presse. Lors de cette réunion Viktor Orbán a proposé comme objectif politique la division des chaînes de télévision entre les deux grands courants politiques, selon le modèle du système qui fonctionnait en Italie jusqu’aux derniers temps ou celui qui fonctionne toujours en Hollande.
Le jour suivant, les leaders des partis au gouvernement ont unanimement tourné cette proposition en absurdité.
Si vous avez entendu très peu ou même rien de ces faits, c’est que le renseignement de l’opinion publique internationale est manipulé en ce qui concerne les actualités d’un des futurs membres de l’UE.
Sur cette page web vous trouverez une aide pour une mise au point : chaque semaine une sélection de 3 ou 4 pages d’articles et reportages parus dans les journaux de niveau national en Hongrie.